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L'accidentalité routière se stabilise en novembre
2% tués en plus, 2% de blessés graves en moins et des accidents corporels stables
Mortalité accrue chez les piétons, baisse des blessés à moto et à vélo
Jusqu'au début de l'automne, l'année a été clairement mauvaise sur le plan de la Sécurité routière alors que l'on a enregistré sept mois consécutifs de hausse de la mortalité. La tendance a finalement pris un net coup d'arrêt en octobre avec un important recul des nombres de tués et de blessés sur les routes.
Mais il ne s'agissait que d'un phénomène épisodique. Le dernier baromètre mensuel réalisé par l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) montre en effet une reprise de la mortalité en novembre, mais aussi un bilan plus nuancé.
En effet, l'accidentalité générale est plutôt stable avec 4.189 accidents corporels enregistrés, soit à peu de chose près la même chose qu'en novembre 2024. Le nombre de tués sur les routes métropolitaines augmente de 2%, ce qui correspond à 4 décès de plus. Mais dans le même temps, on enregistre une baisse de 2% du nombre de blessés graves (1.213 blessés).
La hausse de la mortalité a surtout concerné les piétons (+8 tués), les moins de 18 ans (+5 tués) et les 18-24 ans (+6 tués). Les accidents mortels ont reculé en milieu urbain (-17 tués) et augmentaient à l'inverse sur route et autoroute. Les motards et cyclistes ont de leur côté vu leur nombre de blessés reculer sensiblement avec respectivement -13% et -10%.
Si le bilan est contrasté pour le mois de novembre, il l'est nettement moins depuis le début de l'année. À fin novembre, on totalise 47.155 accidents corporels contre 46.954 l'an dernier sur la même période. Les accidents mortels sont en hausse de 2% avec 2.972 tués contre 2.914 et le nombre de blessés grave grimpe de 3% avec 15.242 cas contre 14.737.
Estelle Balit, Déléguée interministérielle à la Sécurité routière
Alors que nous approchons de la période des fêtes de fin d’année, je veux rappeler la responsabilité que nous avons tous dès lors que nous nous déplaçons. La majorité des accidents sont liés à un manquement aux règles du Code de la route. Ce sont les excès de vitesse, l’usage du téléphone au volant, mais aussi la consommation de substances incompatibles avec la conduite. Plusieurs drames routiers au cours de ces dernières semaines ont illustré douloureusement l’impact terrible que peut avoir cette consommation. C’est notamment le cas du protoxyde d’azote dont l’inhalation, au-delà des effets délétères sur la santé, est synonyme de perte de contrôle de soi et donc de son véhicule. Ces comportements à risque n’affectent pas uniquement leurs auteurs puisqu’ils mettent en danger aussi bien leurs passagers que tous les autres usagers. L’espace routier est un espace partagé. Le respect de ces règles est la meilleure garantie d’une circulation en sécurité, individuelle et collective.
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