Le marché moto dans le dur en Europe

Baisse des ventes de 11,3 % sur les cinq principaux marchés au premier semestre

La chute des cyclomoteurs se poursuit et accélère

Le marché moto a connu un premier semestre compliqué en France avec des ventes en bernes. Malheureusement, le phénomène n'est pas que local et les chiffres se confirment également au niveau européen comme le montrent les résultats publiés par l'Association des Constructeurs Européens des Motocycles (ACEM).

Il y a quelques mois, l'ACEM s'était félicité des résultats positifs de l'exercice 2024, mais avait rappelé que l'anticipation des ventes liées à l'introduction de la norme Euro 5+ avait quelque peu embelli le tableau. Surtout, ces renouvellements de stock provoquent, comme à chaque changement de norme, un déficit de résultat sur l'exercice suivant. Ce facteur, combiné au contexte économique compliqué, a clairement eu un effet néfaste.

Les ventes de motos et scooters de 125 cm3 et plus sur les cinq plus gros marchés européens ont ainsi atteint les 524.361 unités à l'issue du premier semestre, ce qui correspond à une chute des ventes de 11,3 % en comparaison des 611.145 immatriculations de l'an dernier.

C'est l'Allemagne qui a été le plus durement touché avec 90.010 immatriculations et un recul de 29% des ventes de deux-roues motorisés ! Le Royaume-Uni baisse de 19,8% (47.464 unités), la France de 14,8 % (98.499 unités) et l'Italie de 4,2% (195.025 unités). En revanche, l'Espagne est à contre-courant, à l'image de son économie, avec une croissance de 5% qui en fait le deuxième marché européen avec 111.363 unités vendues.

Déjà en fort recul l'an dernier, les cyclomoteurs sont toujours plus boudés par les consommateurs alors que seuls 68.690 modèles ont été vendus sur les six plus gros marchés européens en six mois, soit un recul de 19,2% sur un an. Et cette fois la baisse est totale, y compris en Espagne où les immatriculations reculent de 2% (5.628 unités). La France reste leader en matière de cyclomoteurs avec 21.607 ventes, mais voit le marché baisser de 27,7%. Seule l'Italie a fait pire avec un tiers de ventes en moins (6.619 unités). L'Allemagne (-5,9 %), la Belgique (-9,7 %) et les Pays-Bas (-17,4%) enregistrent aussi des baisses.

La filière européenne se veut toutefois rassurante sur cette évolution attendue et entend poursuivre ses actions auprès des élus européens pour soutenir les 2-roues motorisés en les intégrant dans les futures politiques de transport, comme l'évoque Antonio Perlot, le secrétaire général de l'ACEM :

Le premier semestre 2025 confirme l'ajustement du marché attendu après le passage à la norme Euro 5+, avec une baisse des volumes d'immatriculations globaux sur plusieurs marchés européens clés. Malgré ce ralentissement temporaire, les motos restent un choix populaire pour la mobilité individuelle dans de nombreuses régions d'Europe.

Alors que le paysage des transports connaît une profonde transformation, il est essentiel que les véhicules de catégorie L soient pleinement reconnus et soutenus comme partie intégrante du futur mix de mobilité. Ces véhicules offrent des solutions flexibles, efficaces et durables pour répondre aux divers besoins de mobilité. Les décideurs européens doivent continuer à soutenir la compétitivité du secteur en intégrant les véhicules de catégorie L dans les futures politiques de transport et les stratégies citoyennes à long terme.

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• Site : www.acem.eu
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