Essai roadster Aprilia Tuono 457

Moteur pep's pour l'A2 native

Bicylindre en ligne A2 de 457 cm3, 47,6 ch, 43,5 Nm, 175 kg pleins faits, réservoir 13 litres, 6 599 €

Un an après le lancement de la RS 457, Aprilia complète son offre avec la Tuono 457, un roadster pensé comme une alternative plus accessible et polyvalente. Éligible nativement au permis A2, cette nouveauté reprend l’essentiel de la base technique de sa cousine sportive, mais adopte une approche plus dépouillée et orientée vers le quotidien.

La filiation est évidente. Le design de la Tuono rappelle celui de la Tuono 1000 R de 2006, bien que l’échappement haut ait disparu. Elle hérite du cadre en aluminium, de l’électronique moderne et du moteur bicylindre parallèle introduit par la RS 457. Ce dernier se distingue par son calage à 270°, une configuration popularisée notamment par la Yamaha MT-07, qui confère au bloc un caractère marqué et des sensations proches d’un V-twin. Pour renforcer le dynamisme, Aprilia a choisi une démultiplication plus courte avec une couronne augmentée d’une dent, gage de reprises plus vives.

Sur le plan esthétique, la Tuono 457 assume son côté sportif tout en laissant davantage apparaître ses éléments mécaniques. Moins carénée que la RS, elle met en valeur son cadre en aluminium, élément distinctif dans une catégorie où l’acier reste la norme. La face avant reprend une signature lumineuse en double chevrons qui s’accorde bien au gabarit de la moto. L’arrière est compact et bien dessiné, contribuant à une silhouette équilibrée. La finition générale est soignée, bien que certains détails puissent décevoir : le plastique brillant des commodos aurait gagné à être mat, le vase d’expansion placé à l’avant paraît exposé et le contacteur d’allumage évoque une pièce plus basique. Enfin, l’échappement imposant côté gauche tranche avec le reste de la ligne.

La moto reste accessible par son gabarit contenu et une selle perchée à 800 mm, convenant à la majorité des gabarits. Une selle rabaissée est disponible en option pour les pilotes plus petits. La position de conduite, héritée de la RS, conserve un certain esprit sportif, avec des repose-pieds identiques et assez reculés. Les plus grands trouveront leurs jambes relativement pliées, mais la forme du réservoir permet un bon appui. La différence majeure vient du poste de pilotage : le guidon sur pontets est plus haut et légèrement rapproché du pilote, offrant une position plus droite et donc plus adaptée à une utilisation quotidienne.

L’équipement reste dans la lignée des dernières productions de la marque. L’instrumentation repose sur un écran TFT de 5 pouces clair et lisible, regroupant toutes les informations essentielles : jauge à essence, température moteur et extérieure, heure, modes de conduite et niveau de contrôle de traction. La navigation dans les menus se fait facilement grâce à des commodos réduits à l’essentiel. L’option MIA, qui permet de connecter un smartphone pour afficher navigation, musique et appels, est proposée, mais son intérêt reste limité par rapport à un support de téléphone classique.

Compacte et accessible, l'Aprilia parvient-elle à conserver l'ADN de la famille Tuono malgré sa réduction de cylindrée ? Essai

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