Essai moto électrique Zero Motorcycles XE
Une enduro électrique loisir qui arrache pour pas cher
Moteur central, 20,1 ch et 58 Nm, batterie li-ion amovible, 101 kg, 6.455 euros
Après avoir consolidé sa présence sur route, Zero Motorcycles revient au domaine qui a marqué ses débuts : le tout-terrain. La marque américaine lance la XE, une moto électrique légère d’environ 100 kg, conçue pour offrir des performances élevées, comme c’est souvent le cas dans cette catégorie. L’objectif affiché est clair : proposer une alternative crédible aux enduros légers tels que la Sur-Ron Ultra Bee 2, actuellement bien implantée sur le marché.
Le style de la XE laisse immédiatement apparaître son orientation off-road. Elle est équipée de pneus à crampons CST montés d’origine et d’une selle plate dont la hauteur de 900 mm s’adresse plutôt aux pilotes de grande taille. Les débattements de suspensions dépassent les 200 mm — 215 mm à l’avant et 248 mm à l’arrière — confirmant sa vocation tout-terrain. De près, la moto renvoie une impression de sérieux dans la conception et l’assemblage. Un élément surprend toutefois : l’instrumentation est assurée par un petit écran fixé du côté gauche du guidon, évoquant davantage un équipement de vélo électrique qu’un tableau de bord traditionnel.

Un examen plus attentif révèle une plaque signalant Zongshen sur le cadre. Les modèles XB et XE inaugurent en effet un partenariat officiel entre Zero Motorcycles et l’industriel chinois. La question d’une simple version rebadgée pourrait se poser, mais Zero précise que ces machines ont été spécifiquement développées pour la marque, notamment en ce qui concerne l’électronique et les calibrations, qui restent intégralement conçues en interne.
Sur le plan technique, la XE présente quelques particularités intéressantes. Sa béquille très relevée indique une orientation affirmée vers une pratique sportive. La transmission adopte un système avec réducteur à cascade d’engrenages, entraînant ensuite un pignon aligné sur l’axe du bras oscillant. Ce choix implique que le bras oscillant n’est fixé qu’à l’extérieur du cadre, une solution originale qui pourrait compliquer le remplacement du pignon mais garantit une tension de chaîne constante, quelle que soit la compression de la suspension.

L’accès à bord demande une certaine agilité. La hauteur de selle combinée à un profil compact rend la position moins évidente pour les pilotes de petit gabarit, tandis que les plus grands auront tendance à reculer sur une partie encore plus fine et plus ferme de la selle. Aucun kit de rabaissement n’est disponible pour le moment, même si Zero indique que des solutions devraient arriver.
La mise en route se fait via une clé placée sous le té de fourche. Avant de démarrer, l’utilisateur peut ajuster certains paramètres électroniques, tels que le contrôle de traction ou l’aide au démarrage en côte, dont l’intérêt en off-road reste discutable. L'instrumentation manque d'intuitivité, mais fait le job. Béquille relevée, il est maintenant grand temps de mettre les gaz... ou plutôt les Watts.




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