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Essai pneu Bridgestone Battlax Sport Touring T33
Le routard infatigable
Essai du pneu routier sur les petites routes de Croatie
Dans l’univers de la moto, les pneus restent des éléments essentiels mais rarement mis en avant. Leur apparence uniforme masque pourtant la diversité de contraintes auxquelles ils sont soumis. Ils doivent offrir une adhérence immédiate, quelles que soient les conditions météorologiques, de températures négatives à plus de 40 degrés. Ils doivent également s’adapter à une large variété de machines : modèles accessibles aux permis A2, routières lourdes dépassant les 300 kg ou roadsters puissants. Leur rôle est d’autant plus stratégique que leurs performances sont souvent observées à travers un prisme intransigeant : en cas de chute, ils sont facilement mis en cause ; en cas de réussite, ils sont rarement crédités. Les pneus Sport Touring sont ainsi devenus les produits les plus polyvalents de la gamme moto, conçus pour répondre simultanément à des exigences de sécurité, d’efficacité et d’endurance — cette dernière étant un critère majeur pour les utilisateurs, tant l’usure rapide est mal perçue. C’est précisément sur ce point que Bridgestone a concentré ses efforts pour concevoir le Battlax Sport Touring T33, successeur du T32.
Lancé en 2021, le Battlax T32 occupait le segment Sport Touring « premium », situé entre les pneus sportifs de la marque, tels que le S23 et ceux destinés aux customs. À l’instar d’autres fabricants, Bridgestone ne retire pas systématiquement ses anciennes références : elles sont simplement repositionnées. Le nouveau T33 devient ainsi le modèle phare de la gamme, devant le T32, le T31 et même le BT46, toujours disponible.
Historiquement, les pneumatiques Sport Touring chez Bridgestone privilégient la cohérence et la polyvalence plutôt que les démonstrations technologiques ostentatoires. Le T32 suivait cette logique en proposant deux déclinaisons : une version standard adaptée à la majorité des motos et une version GT, dotée d’une carcasse renforcée pour les machines les plus lourdes. Avec le T33, cette distinction disparaît. Le modèle unique doit désormais couvrir l’ensemble des usages, quel que soit le type de moto.
Sur le plan visuel, l’évolution des sculptures reste discrète. Les motifs se veulent plus fluides que sur le T32, dont les petites ondulations caractéristiques disparaissent. Techniquement, le pneu avant demeure monogomme, tandis que l’arrière adopte une structure bigomme, avec une bande centrale plus résistante — grâce à de nouveaux polymères — destinée à accroître la longévité et des flancs plus tendres pour améliorer l’adhérence sur l’angle. Selon Bridgestone, la rigidité obtenue grâce au nouveau design équivaut à celle du T32 GT à l’avant et se situe entre les versions GT et standard du T32 à l’arrière.
La marque annonce également une amélioration de la maniabilité, avec un effort réduit de 10 % lors de la mise sur l’angle, ainsi qu’un gain en précision de conduite. Mais c’est surtout la durabilité qui constitue l’argument principal : le T33 revendique un kilométrage supérieur de 47 % à celui du T32, tout en conservant un niveau de performance équivalent, aussi bien sur sol sec que sous la pluie.
Les promesses du manufacturier japonais ont-elles été tenues ? Il n'y a qu'une seule façon de le savoir...
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