Active Noise Cancellation (ANC)

Comprendre la réduction active de bruit à moto,

Et ce que prépare Sena pour 2026

L’Active Noise Cancellation (ANC), ou suppression active de bruit, on connaît bien : c’est ce qui permet à nos casques audio de rendre plus supportables les trajets en train ou en avion. Mais transposer cette technologie dans un casque moto n’a rien d’évident. SENA s’apprête pourtant à le faire avec son futur Phantom ANC, prévu pour janvier 2026. Petit tour d’horizon pour comprendre les enjeux.

Le bruit : un compagnon de route souvent sous-estimé

À moto, ce n’est pas le moteur qui fatigue le plus l’oreille : c’est le vent. Dès 90–100 km/h, les niveaux sonores dépassent fréquemment les 90 dB sous le casque, de quoi épuiser les tympans.

Les données de santé publique sont claires :

• Dès 80–85 dB, le risque de perte auditive progresse¹ ;
• La directive 2003/10/CE impose des mesures en milieu professionnel dès ces niveaux² ;
• Les expositions répétées provoquent d’abord une fatigue auditive réversible, puis des lésions durables³ ;
• Et des travaux récents situent le seuil “sans risque” autour de 55–60 dB⁴.

Autrement dit : un simple trajet quotidien peut déjà fatiguer l’audition. D’où l’intérêt d’une réduction active de bruit.

Comment fonctionne l'ANC ?

L’ANC suit un principe simple en trois étapes :

1. Détection :
   Un microphone capte en continu les fréquences parasites.
2. Analyse :
   Un processeur analyse ces fréquences et calcule une onde inverse.
3. Compensation :
   Les haut-parleurs diffusent cette onde à l’intérieur du casque : les deux ondes s’annulent partiellement. On peut imaginer un bruit de +2 dB à neutraliser par une onde de –2 dB.

Schématiquement, le processus ressemble à ceci…

Pourquoi est-ce compliqué sur une moto ?

Sur une moto, rien n’est stable :

• La vitesse change en permanence,
• La position de la tête modifie le flux d’air,
• Chaque moto génère ses propres turbulences,
• Certaines fréquences n’existent qu’une fraction de seconde,
• Et il faut absolument laisser passer les sons critiques : sirènes, klaxons, bruits d’environnement.

Ces variations rendent un ANC “classique” rapidement inefficace. Pour fonctionner sur la route, il fallait repenser complètement l’approche.

La prouesse technique de SENA : l’algorithme qui tient le vent

Pour répondre à ces contraintes propres à la moto, SENA a concentré ses efforts sur le cœur même de la réduction active : l’algorithme chargé de gérer le bruit. Le matériel compte évidemment, mais c’est le traitement numérique qui fait réellement la différence.

L’algorithme développé par SENA est capable de :

• Identifier instantanément les fréquences dominantes du vent,
• Recalculer sa compensation plusieurs centaines de fois par seconde,
• Anticiper les variations liées aux mouvements de la tête,
• Réduire le bruit sans masquer les signaux essentiels,
• Fonctionner en continu, sans latence perceptible.

Ce travail que SENA mène depuis plus de dix ans constitue le cœur du projet : une approche de l’ANC pensée pour un environnement ouvert et chaotique. L’objectif n’est pas d’isoler le motard, mais d’apporter un confort sonore inédit sans masquer les sons essentiels de la route.

ANC : ce que j’y gagne vraiment en tant que motard

Sur la route, l’ANC ne se résume pas à un chiffre en décibels : c’est une sensation. Celle d’un vent qui cesse d’agresser l’oreille et un roulage qui devient nettement plus supportable, surtout quand la vitesse grimpe.

Parmi les bénéfices les plus concrets :

• Préserver votre capital auditif : chaque journée de roulage vous expose. Le bruit n’est pas qu’un détail : en seulement 15 minutes à grande vitesse, l’audition peut être fragilisée.
• Améliorer votre confort et votre vigilance : un bruit plus stable, moins agressif, permet de rouler plus détendu et plus concentré, surtout sur les longs trajets ou les portions rapides.
• Profiter d’un meilleur son, sans excès de volume : musique, intercom, GPS… Avec moins de bruit, tout devient plus clair. L’ANC évite de “pousser” le volume et améliore la protection auditive.

Beaucoup décrivent cette expérience ainsi : « On réalise vraiment l’effet de l’ANC quand on le coupe. »

Phantom ANC : 20 décibels de moins

Attendu début 2026, le Phantom ANC sera le premier casque SENA doté d’une réduction active de bruit.

Le système pourra atténuer jusqu’à 20 décibels de bruit ambiant. En conditions réelles, cela équivaut à une baisse d’environ 75 % du bruit sur autoroute ; la différence entre le vacarme d’une tronçonneuse et une conversation de bureau. Résultat : une conduite plus concentrée, moins fatigante, plus sûre… et tout simplement plus agréable.

Pour une technologie aussi avancée, SENA reste dans un tarif maîtrisé : le Phantom ANC sera proposé à 619 €.

Un casque qui s’annonce comme l’une des nouveautés marquantes du début 2026.

Plus d'infos sur SENA

• Site : www.sena.com
• Une question, un conseil technique ? L’équipe SENA vous répond par téléphone du lundi au vendredi, de 10h à 15h, au 01 73 09 78 28 ou par email : [email protected]